Les outils de perforation des tubages avant la fracturation hydraulique

Bonjour à tous,

Il y a plusieurs mois que je ne vous avais pas écrit un article avec quelques choses qui me chicote !!! ( Je suis horticultrice et je travaille toute la belle saison )

Alors donc ce matin de petit congé, j’ai ouvert mon facebook et j’y ai vue une publication avec photo à l’appui d’une amie militante Sharon Wilson, ou vous pouvez la suivre sur son glogue.

http://www.texassharon.com/2013/08/19/hauling-fracking-explosives-through-our-streets/

Cette photo a vraiment attiré mon attention pcq c’est un sujet dont on parle très très peu…on pourrait même dire presque pas.

Voici la photo

PerfGuns

Peut-être que ça vous dit rien mais à moi, j’avais déjà posé une question sur le sujet au prof. Anthony Ingraffea.
Que représente ces bouts de tuyaux?

Ça s’appelle des Perf-Guns. Ça sert à perforé le tubage avant la fracturation hydraulique.
Ça contient donc une charge explosive. Et ça semble se transporter d’une bien étrange manière très peu sécuritaire aux USA.

Au Québec le seul mémoire déposé au BAPE qui en fait mention c’est M. Denys Picard à la page 12 de son mémoire le RDX.

Selon l’armée américaine, le
RDX est l’explosif le plus
potent et le plus brisant de
leur arsenal– 9 km/s²

http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/Gaz_de_schiste/documents/DM34.1.pdf

Plus récemment le CIRAIG en a fait mention dans un rapport pour ÉES.
Tout le descriptif pour PROJET TYPE CONCERNANT LES ACTIVITÉS LIÉES AU GAZ DE SCHISTE AU QUÉBEC

voir à la page 16

3.7 Préparation pour fracturation
La compagnie gazière fait appel à un fournisseur de services spécialisé dans la fracturation. Le
fournisseur s’occupe de la réalisation de la fracturation incluant l’élaboration de la recette de
fracturation (voir section 3.8 pour les types d’additifs utilisés). En hiver, cette tâche est plus
complexe car elle implique également le chauffage de l’eau et du fluide de fracturation afin de
prévenir le gel.
Dans le drain horizontal, on peut avoir choisi d’installer un tubage en acier (ensuite cimenté
dans le drain) ou pas. Dans le premier car, il est alors nécessaire de perforer ce tubage vis-à-vis
des formations productrices ; ainsi le liquide de fracturation pénètrera la roche via ces
perforations. Les perforations impliquent de répartir sur un ou deux mètres jusqu’à 60 charges
explosives, d’une trentaine de grammes chacune, afin de perforer l’acier et le ciment (voir la
figure 8). Trois types d’explosifs sont couramment utilisés : le RDX, le HMX et le HNS; le choix de
l’explosif dépend du type de perforation souhaité et du matériel à traverser.
La préparation inclut également l’injection d’acide chlorhydrique concentré afin de nettoyer le
puits.

P.S. bien intéressant de suivre aussi le sujet acide chlorhydrique je ne fais qu’une parenthèse du côté intéressant de l’étude du CIRAIG
page 43

Le nettoyage du puits à l’aide d’une solution acide
Cette étape fait déjà partie de la fracturation. On injecte 2 à 8 m3
de solution acide chlorhydrique 15 % à 28% par fracturation. Les rejets neutralisés dus à ce nettoyage sont compris dans les eaux de reflux.

http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/les-regions/201105/02/01-4395447-petrolia-a-gaspe-fracturation-hydraulique-envisagee.php

Pétrolia et Junex ont injecté de l’acide chlorhydrique dans leurs puits de la pointe gaspésienne, pour stimuler la remontée de pétrole. Dans le seul cas où Le Soleil a pu obtenir la quantité, il s’agissait de 69 000 litres d’acide (à Galt no 3 par Junex en 2005).

Ha bon c’était pas de la fracturation hydraulique hein !!!

Bon fermer la parenthèse…
voir à la page 42

(3.7) Préparation pour fracturation
La perforation du tubage de production
Il s’agit de perforer le tubage horizontal à l’aide d’explosifs afin d’ensuite pouvoir envoyer le
liquide de fracturation sous haute pression dans la roche.
Chaque perforation comporte entre 8 et 20 trous individuels sur une section de 0,5 à 2 m le long
du forage, les puits peuvent avoir jusqu’à 32 sections perforées. Chaque perforation est
effectuée grâce à une charge explosive de 20 à 30 grammes. Au total on utilise donc une
vingtaine de kg d’explosifs par puits.
Notons que cette étape n’est nécessaire que lorsqu’un tubage a été installé dans le boyau
horizontal, ce qui n’est pas toujours le cas.


http://ees-gazdeschiste.gouv.qc.ca/wordpress/wp-content/uploads/2012/09/Pi116b_Rapport-Projet-type_avec-annexe-31aout2012.pdf
Donc pour revenir à l’image de Sharon Wilson, pourquoi un véhicule transporte dans une remorque ouverte des charges explosives? Dans quelques semaines les étudiants retourneront à l’école et les autobus scolaires côtoieront ce genre de matériel dangereux sur les routes traversant des villages !!!

L’an dernier j’avais lu un article du Texas mentionnant un Perf-Gun perdu…mais celui-là à base d’uranium appauvri…J’ai pas retrouvé l’article mais j’ai trouvé ceci :

http://brianforsantafe.blogspot.ca/2007/11/depleted-uranium-and-oil-drilling-in.html

Le principe de la technologie de perforation est l’utilisation de charges creuses, la même technologie utilisée pour fabriquer des IED en Irak. Le concept est qu’une forme chargée tourne un hémisphère en métal dans un projectile en fusion qui se déplace dans la roche entourant le puits de forage pour l’ouvrir et permettre ainsi le fluide de fracturation à voyager dans l’huile et la formation de palier à gaz.Cela fonctionne comme ceci: C’est ainsi que la charge est mis en place: Le problème ici est que, dans certaines applications, les canons de perforation utilisent de l’uranium appauvri comme le métal qui pénètre dans la formation. Vous pouvez voir les demandes de brevet pour de tels dispositifs ici: Demande n ° 1 (par Schlumberger), requête n ° 2 (par Owen Oil Tools LP). La mesure dans laquelle l’uranium appauvri est utilisé aux États-Unis n’est pas claire, mais la perspective doit être prise au sérieux, et j’espère que le comté se penchera sur cette affaire urgente dans sa nouvelle ordonnance. Inutile de dire que la perspective que l’uranium appauvri pourrait être utilisé pour ouvrir des réservoirs de pétrole et de gaz dans le comté de Santa Fe est une préoccupation sérieuse. Cela devrait être un des axes principaux de la rédaction de son nouveau Oil & Gas ordonnance du comté.J’ai un futur post, je vais parler des risques que le processus de fracturation peut créer des fractures verticales qui pourraient contaminer le bassin aquifère Galisteo. 

Ou encore ici:
http://williamahuston.blogspot.ca/2013/03/finally-proof-of-use-depleted-uranium.html

Un bon article en français

http://www.stopaugazdeschiste07.org/spip.php?article383

La fracturation hydraulique implique l’utilisation d’explosifs bardés d’uranium appauvri

samedi 15 décembre 2012

La fracturation hydraulique implique l’utilisation d’explosifs bardés d’uranium dit « appauvri », comme les obus ! .

On savait déjà que les forages en profondeur font remonter en surface les élèments radioactifs qui y sont enfouis, essentiellement l’uranium et ses descendants comme le radium (voir en annexe le texte de la Criirad communiqué en mars 2011, et un article récent).

Mais on découvre que la technologie necessite l’utilisation de « charges creuses », et que ces explosifs sont bardés d’uranium comme les roquettes anti char et les obus militaires.

En effet dans une réponse écrite faite à Charlie Regol (Hérault) par M. Riviere, celui-ci confirme « C’est le même principe que les roquettes antichar ».

Cette information est très importante car si la présence d’un métal tel que l’uranium rend les explosifs plus pénétrants, cela engendre, dispersé en poussière par l’explosion, la dangereuse contamination des nappes d’eau et des boues remontées à la surface..

M. Riviere précise « Dans un puits à gaz ou à pétrole on descend un tubage d’un diamètre de 5 pouces (en général) au droit de la formation que l’on veut exploiter. Ce tubage est cimenté entre l’extérieur du tubage et le trou qui a été foré (….) Quand on veut mettre la formation de pétrole ou de gaz en exploitation, il faut crépiner ce tubage car il est étanche. C’est à ce moment que l’on descend ces charges creuses (…) pour percer le tubage. Ces charges creuses provoquent un orifice de 15 à 20 millimètres de diamètre dans l’acier et le ciment, et cela ne va pas plus loin. » .

I « Cela ne va pas plus loin » dit M. Rivière, mais cela est en contradiction avec la réponse faite par M. Medaisko, géologue, toujours à Charles Rigol.
On y trouve la phrase suivante qui montre qu’en fait cela va plus loin : « Nous avons un problème avec les fissures car il est assez difficile de les contrôler… »
Il emploi les mots « fissures » « fissuration » « fissurer la roche » bien moins fort que « fractures » ou autres et avoue que tout cela est bien incontrôlable. On imagine mal comment ils vont parvenir à contrôler la perforation induite par leur charges creuses ou autre fracturation par l’hélium par exemple.
On trouve aussi des informations intéressantes dans un rapport du 5 fèvrier 2010 de Schlumberger qui précise bien le risque d’être confronté à des actions en responsabilité civile importante, concernant « l’utilisation de matières dangereuses, de matières radioactives et d’explosifs (….), des terrains contaminés et de leur réhabilitation, (…), dommages corporels ou dégradations de biens provoqués par l’exposition à des substances dangereuses…  ».

Il en résulte pour Sclumberger une double inquiétude qui ne concerne pas les conséquences pour les personnes ni sur l’environnement mais « l’impact négatif sur notre trésorerie », et sur le fait que « notre assurance pourrait ne pas nous couvrir de façon appropriée  »…..

Enfin notons qu’un courrier du 1/10/12 de Charlie R. à Delphine Batho ministre de l’écologie à ce sujet n’a pas reçu de réponse.
Concluons. Nous pouvons donc légitimement nous alarmer de l’utilisation de charges explosives contenant de l’uranium comme des obus.
Comment sont- elles gérées, transportées, stockées ?
Les boues remontées par les forages qui contiennent de la radioactivité naturelle, et de la radioactivité due aux explosifs sont-elles abandonnées sur place, avec des risques de pollution, ou sont-elles gérées comme des déchets nucléaires ?

Cela signifie aussi que les nappes d’eau fossiles et phréatiques traversées courront le risque de contamination non seulement chimique mais aussi radioactive.

Je donne le mot final à nos fidèles Talisman Energy qui vit toujours comme dans un monde de cahier à colorier !

Mémoire du BAPE
http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/Gaz_de_schiste/documents/DM147.pdf

Chaque perforation est créée par la détonation électrique d’une petite charge d’explosifs à
l’intérieur d’un dispositif de transport placé dans le tubage à la profondeur du trou désiré. La
charge formée est fabriquée conformément aux normes de l’API. Elle est conçue de manière à
ce que la haute pression et la température générées par l’explosion de la charge soient
concentrées à l’intérieur du tubage à l’endroit où l’on désire perforer le tubage. La haute
pression et la haute température créent un jet aciculaire ultra-rapide de fines particules qui
brûlent et érodent le tubage et le ciment et perforent la matière jusque dans la formation. Les
voies d’acheminement ainsi créées sont d’environ 8,5 millimètres de diamètre et de 61 à
76 centimètres de longueur. La perforation permet de pomper de l’eau et du sable dans la
formation et servira ultérieurement à extraire le gaz de celle-ci.
Chaque charge formée utilisée à l’heure actuelle contient 23 grammes d’explosifs qui sont
complètement utilisés lors de la perforation. La présente technologie a été confondue avec les
dynamitages massifs pratiqués dans les industries minière et de la construction. Cette
confusion a créé l’idée fausse selon laquelle le tubage est détruit par la détonation de la charge
formée. La conception de la charge formée permet de concentrer l’énergie de l’explosion et de
l’appliquer en entier à la perforation du tubage sans altérer l’intégrité de celui-ci ni celle du
ciment de la gaine. Présentement, 1 000 mètres de forage horizontal comprennent huit sections
(ou étapes), dont chacune comprend cinq groupes de perforations, lesquels reçoivent sept tirs
chacun. Les puits comprennent donc un total de 280 perforations sur 1 000 mètres de puits de
forage horizontal. Pour ce faire, une détonation de 161 grammes d’explosifs est nécessaire à
cinq profondeurs différentes dans le tubage. Cela résulte en la création de 35 canaux de
perforations pour faire passer la stimulation des fractures. Au total, 805 grammes d’explosifs
sont utilisés pour chaque section, et 6 440 grammes sont nécessaires pour perforer le puits en
entier. Il s’agit d’une petite quantité d’explosifs qui est utilisée pour créer une série de trous très
localisés et qui ne provoque aucun dommage au tubage ni au ciment adjacent.

Ha y a juste Talisman Energy pour nous sortir des choses pareils !!!

Bonne fin d’été à vous tous mes ami(e)s militant(e)s !!!

2 réflexions sur “Les outils de perforation des tubages avant la fracturation hydraulique

  1. marc st-cyr dit :

    Bonsoir Mylène ton article est super je ne connaissais pas cette technique très intéressante question Irak (IED) ?? ses quoi au juste
    Salut Marc

    • mylduc dit :

      Je ferai d autre recherche mais le RDX sert à détruire les Tanks…je vous mettrai aussi le fiche signalétique d un Perf Gun….bien contente que l’ article te plaise 😉

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